11 octobre 2022

La CARENE – Saint-Nazaire agglomération continue de développer des actions pour une meilleure gestion des réseaux d’eaux usées, des eaux pluviales ainsi que la préservation de la ressource eau. Elle est soutenue par l’Agence de l’eau Loire-Bretagne avec qui elle signe, ce mardi 11 octobre, un accord de programmation pour la période 2022-2024.

Le partenariat entre la CARENE et l’Agence de l’eau Loire-Bretagne n’est pas nouveau. En 2006 déjà, avait été signé un accord pour le schéma directeur assainissement qui avait abouti à la réalisation des deux principales stations d’épuration du territoire, est et ouest. Aujourd’hui, la CARENE – Saint-Nazaire agglomération se concentre à court terme sur la mise en œuvre de ses schémas directeurs d’eaux usées et d’eaux pluviales. Elle décline un programme de 51 actions pour les trois prochaines années, visant la préservation de la qualité des eaux de baignade et la préservation de la ressource eau. Un programme partagé et soutenu par l’Agence de l’eau Loire-Bretagne, qui s’inscrit dans les engagements du projet de territoire de l’agglomération nazairienne.

Jusqu’en 2024, l’accord de programmation prévoit un investissement de la CARENE de près de 15 millions d’euros. La participation financière de l’Agence de l’eau sera d’environ 5,6 millions.

L’accord de programmation répond à six objectifs avec, au total, 51 actions. En voici quelques exemples.

Objectif 1 : améliorer ou préserver la qualité bactériologique des eaux de baignade et la protection des pratiques sur le littoral

• Actualisation des connaissances sur la qualité des eaux de baignade des plages de Saint-Nazaire et de Pornichet et leur vulnérabilité pour améliorer cette qualité et prévenir les risques sanitaires.
• Programmation de travaux de réhabilitation de 5,8 km de conduites d’assainissement (sur les 600 km existantes) sur le secteur littoral ainsi que la construction de 3 bassins d’orage afin de limiter les sources de contamination par débordement de l’eau.
• Poursuite de la réalisation de contrôles de branchement et de mise en conformité avec l’objectif d’atteindre 9 500 contrôles systématiques en 3 ans. Ils permettront de s’assurer de la bonne séparation des eaux usées et des eaux pluviales en partie privative afin d’améliorer le fonctionnement du réseau collectif et de réduire la pollution du milieu naturel.
• Lancement d’une démarche de réhabilitation groupée de branchements défectueux sur domaine privé avec un objectif de 150 dossiers traités d’ici 2024.

Objectif 2 : moderniser les outils de dépollution en cohérence avec le Schéma directeur des eaux usées de la CARENE

À Donges

• Construction d’une nouvelle station d’épuration pour le centre-ville, en remplacement et sur le même lieu que l'actuelle. Objectif : mieux gérer le débit et baisser de plus de 90 % les débordements directs en milieu naturel.
• Construction d’une nouvelle station d’épuration pour les effluents de la zone d’activités de Bonne Nouvelle afin de mieux s’adapter à sa charge de pollution.
• Mise aux normes de l’auto surveillance de la station d’épuration de Revin.

À Montoir-de-Bretagne

• Renforcement de la capacité hydraulique de la station d’épuration EST (1 000 à 1 200 m3/h). Objectif : baisser de plus de 90 % les débordements directs en milieu naturel.

Objectif 3 : réduire l’impact des eaux pluviales par une gestion à la source (gestion intégrée)

• Via le développement de techniques alternatives par infiltration des eaux de pluie et dans le sol. L’eau ne s’écoulant plus vers la mer, cela empêchera de dégrader sa qualité. Depuis 2013, la CARENE a déjà assuré les travaux boulevard Charpak (2,2 km) et boulevard de l’entrée nord (1,4 km) à Saint-Nazaire ; boulevard des Océanides à Pornichet (tranche 1 sur 3 finalisée). L’ambition est de poursuivre cette démarche sur le littoral en lien étroit avec la qualité des eaux de baignade : parc Paysager et boulevard de la Côte d’amour à Saint-Nazaire (étude et travaux) ; boulevard des Océanides à Pornichet (tranche 2 sur 3).

Objectif 4 : poursuivre la réduction des micropolluants

• Réalisation de la 2e campagne de recherche des rejets de substances dangereuses dans l’eau (RSDE) au niveau des stations d’épuration et de leurs boues pour renforcer la protection de l'environnement aquatique.
• Sensibilisation et accompagnement des contributeurs, via notamment les conventions de rejet permettant de fixer les modalités de déversement des effluents industriels dans le réseau d’assainissement.

Objectif 5 : améliorer la gestion de l’eau potable

• Réalisation d’un Schéma directeur d’alimentation en eau potable (SDAEP) pour mieux appréhender les besoins et les ressources
• Lancement d’une démarche pour renforcer la chasse aux fuites d’eau dans le réseau d’eau potable via le renforcement de la sectorisation. Cela consiste à le diviser en secteurs sur lesquelles les volumes mis en distribution sont mesurés, enregistrés et transmis quotidiennement à un poste central pour faciliter le repérage des fuites.
• Développement d’actions de sensibilisation aux économies d’eau.

La CARENE – Saint-Nazaire agglomération prévoit également, hors financement de l’agence de l’eau :

• la modernisation de l’usine de potabilisation et des forages de la nappe de Campbon
• la sécurisation du réseau d’adduction/distribution du secteur Étoile du matin et Plessis
• la réhabilitation des 8 châteaux d’eau (réservoirs d'eau potable) du territoire

Objectif 6 : accompagner l’innovation dans le domaine de l’eau

• à travers notamment la poursuite de l’étude sur le potentiel de réutilisation des eaux usées traités.

L’agence de l’eau, un outil d’incitation et de solidarité

Établissement public de l’État, l’agence de l’eau participe à la mise en œuvre des politiques nationales et européennes de l’eau. Elle contribue à réduire les pollutions de l’eau de toutes origines et à protéger les ressources en eau et les milieux aquatiques :

• grâce à ses interventions financières,
• par l’élaboration et le développement d’outils de planification,
• par la production et la valorisation de données pour la connaissance, la gestion et l’évaluation.

Pour agir, elle perçoit des redevances auprès des utilisateurs d’eau et attribue des aides financières aux actions d’intérêt commun. Les assiettes et taux des redevances et les aides financières sont précisés dans un programme pluriannuel d’intervention approuvé par le comité de bassin.

En 2021, l’agence de l’eau Loire-Bretagne a apporté 340 millions d’euros d’aides pour 4 720 projets en faveur de l’eau et les milieux aquatiques et à l’initiative de collectivités, d’acteurs économiques et associations.

En matière d’assainissement collectif des eaux usées, les priorités de l’agence de l’eau portent sur le financement des études, des travaux ou des actions nécessaires pour :

• améliorer les performances ou réduire, supprimer les déversements d’eaux usées par temps de pluie des systèmes d’assainissement identifiés prioritaires qui dégradent significativement l’état des eaux ou les usages sensibles (baignade, conchyliculture et pêche à pied),
• poursuivre l’identification et la résorption des apports polluants liés à l’assainissement (via des infrastructures défaillantes, mal raccordées ...),
• maîtriser et réduire les émissions de micropolluants dans les effluents, en particulier pour les stations de traitement de plus de 10 000 équivalent-habitants,
• réduire l’impact des eaux pluviales prioritairement par la mise en place d’une gestion intégrée à l’urbanisme, lorsqu’un impact polluant est identifié.

Des accords de programmation pour améliorer la qualité des eaux

L’agence de l’eau propose aux établissements publics de coopération intercommunale, organisateurs du service public d’assainissement collectif et non collectif qui le souhaitent, de les accompagner financièrement dans la réalisation de programmes de travaux pluriannuels cohérents dénommés accords de programmation ou contrats de progrès mis en place par les Assises de l’eau. Cet outil permet de partager collectivement la nature et le type des opérations prioritaires à engager et d’apporter une lisibilité pluriannuelle des aides de l’agence aux collectivités. 

Ana Alves Garcia

Attachée de presse

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