|
Aujourd’hui, M. Clément Beaune, ministre des transports est venu à Nantes rencontrer et échanger avec les élus locaux « concernés par l’aéroport de Nantes » ; il a, entres autres, annoncé ou confirmé, la décision du gouvernement de mettre fin à la procédure d’appels d’offres pour l’aéroport de Nantes et sa modernisation et de mettre un coup d’accélérateur sur le RER métropolitain.
Il y a 5 ans, le 25 septembre 2018, le Syndicat mixte aéroportuaire, qui réunissait solidairement les collectivités (régions, départements, intercommunalités) favorables à l'implantation d'un nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes, prenait acte de la décision de l’Etat de ne pas donner suite au référendum qui avait démocratiquement validé ce projet et votait sa dissolution.
Ce syndicat fonctionnait grâce au financement de 6 collectivités : les régions Pays de la Loire et Bretagne, le Département de Loire-Atlantique, Nantes Métropole, la CARENE-Saint-Nazaire agglomération et Cap Atlantique agglomération.
L’incurie de l’Etat dans la gestion de ce dossier, qui annonce une fois encore devoir le repousser, n’a plus permis de faire du sujet aéroportuaire un sujet commun entre les grandes intercommunalités et collectivités de l’Ouest de la France et je le regrette. Et en dépit de cette grande histoire collective, je prends acte que la question de l’avenir de l’aéroport est devenue un sujet entre la métropole nantaise et l’Etat.
J‘en prends d’autant plus acte que l’Etat annonce, parmi les promesses de compensations, l’accélération de la mise en œuvre d’un RER Métropolitain. Un projet qui, là encore, n’est visiblement pensé par les acteurs locaux et nationaux qu’à l’échelle de Nantes Métropole et de l’Etat puisque les intercommunalités qui tentent de faire vivre la métropole Nantes Saint-Nazaire au quotidien n’ont pas été invitées aux échanges du jour. Je ne peux que déplorer cette vision restrictive de la coopération entre les territoires.
David Samzun, président de Saint-Nazaire agglomération et maire de Saint-Nazaire.
|