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"Faire de la politique, c’est avoir la profonde conviction qu’une société n’est pas uniforme et aimer le débat public. Sauf pour les populistes de tous bord qui pensent que le peuple n’est qu’un et qu’ils sont son seul représentant légitime.
Faire de la politique c’est donc avoir conscience des divergences d’intérêts qui traversent les sociétés humaines, qu’il s’agisse d’une ville ou d’un pays. C’est chercher inlassablement et respectueusement les manières de dépasser ces divergences pour réunir les citoyennes et les citoyens autour d’une vision et d’un destin commun.
Depuis plusieurs années, je vois croître des expressions de mécontentements d’une extrême violence. En effet, je suis victime de nombreuses diffamations et je reçois des injures et des menaces de mort, régulièrement, venant d’anonymes ou non sur Internet : sale collabo, je sais où tu habites, ta tête circule sur les réseaux, tu ne t’es pas encore jeté à l’eau, grosse m*****, négationniste … et j’en passe.
Le débat contradictoire m’a toujours intéressé. C’est la grandeur de la vie politique. Les insultes n’ont en revanche rien à y faire. Ces dérives abîment nos sociétés démocratiques et rendent difficile pour les générations futures de s’imaginer devenir un jour un citoyen élu pour participer à la gestion des affaires publiques.
Je le redis : on peut être en désaccord et l’exprimer dans plusieurs endroits lors des réunions publiques, par courrier ou par mail, par le vote aussi. Mais cette expression doit être respectueuse. Et je n’accepte pas qu’il puisse en être autrement et je ne participerai pas à laisser penser qu’Internet est un espace de non droit. C’est la raison pour laquelle, chaque fois, je porte plainte contre celles et ceux qui pensent être au-dessus des lois qui s’appliquent à nous toutes et à nous tous.
J’applique aussi cette procédure lorsque je suis témoin d’injures, de menaces ou de propos racistes à l’encontre d’un agent·e du service public ou d’une citoyenne ou d’un citoyen.
C’est le prix du vivre ensemble, garantir à toutes et à tous, les mêmes droits."
David Samzun, maire de Saint-Nazaire
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