"L’absence d’écoute des propositions des partenaires syndicaux, l’usage du 49.3 par le Gouvernement, le rejet des motions de censure et l’interview du président de la République ont accru la mobilisation et la détermination du peuple français, à Saint-Nazaire comme ailleurs, lors de la grande mobilisation de ce 23 mars. L’Intersyndicale, comme je l’ai par ailleurs relayé, appelait à une manifestation pacifique. Et je me réjouis d’avoir pu constater qu’à Saint-Nazaire, c’est bien dans cet esprit que les participant·es ont exprimé par des slogans et des pancartes leur mécontentement dans un cortège bon enfant. En parallèle de cette manifestation, d’autres forces politiques, issues des rangs de l’ultra gauche et des anarchistes, appelaient dès la veille à un rassemblement dans un tout autre objectif, ciblant notamment les forces de sécurité et l’assaut de la Sous-Préfecture.
Équipés pour leur sombre dessein d’émeutiers, ils étaient là pour en découdre avec les forces de l’ordre venus protéger les manifestants et les édifices publics. Dans leur aveuglement, ils ont même fini par s’en prendre aux abords d’une école, conduisant au confinement des enfants. La violence n’a jamais été et ne sera jamais la solution ! À ce stade, le président de la République et son gouvernement ont toute latitude pour rechercher les voies utiles à l’apaisement.
Dans le même temps, conformément à nos règles de droit, la suite de cette réforme est aussi dans les mains du Conseil constitutionnel.
Elle est enfin entre nos mains. La mobilisation se poursuit et je soutiens l’appel à mobilisation de l’Intersyndicale du 28 mars. Mardi prochain, je serai aux côtés des travailleuses et des travailleurs pour continuer à lutter contre une réforme des retraites injuste et brutale, pour dire que le dialogue doit s’installer entre le Gouvernement et les organisations syndicales.
J’en appelle à la responsabilité de toutes et de tous pour que Saint-Nazaire ne soit pas le théâtre des affrontements du 23 mars. Je condamne sans réserve le chaos, les incendies, les caillassages des femmes et des hommes qui portent des uniformes, des vitrines, bureaux, institutions. J’adresse mon soutien aux forces de l’ordre, nationale et municipale qui ont été prises pour cible alors qu’elles protégeaient des édifices publics et privés. Et je remercie toutes et tous les agent·es de la Ville et de l’agglomération de Saint-Nazaire qui ont réparé les mobiliers urbains, les vitres cassées, nettoyé les rues, ramassé les poubelles et remis en état ce qui a été saccagé."
David Samzun, maire de Saint-Nazaire
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